vendredi 6 septembre 2013

"Mais qu'est ce que tu va faire aprés?"

Vous en connaissez beaucoup vous des métiers ou tout peut arriver?    
Alors ça c'est une question que j'entends souvent... les parents qui viennent chercher leurs enfants au centre et qui gentiment s’inquiètent de mon avenir. Les amis qui ne comprennent pas mon choix.

Alors oui une fois pour toute je suis animatrice. Jusqu'au bout des ongles. Même quand je suis en vacances, même quand je suis dans le métro. Quand je vois un enfant c'est plus fort que moi il faut que je lui propose de faire quelque chose avec moi, de faire un jeu. Et j'aime ça. Je me sens pas obligée par le regard des gens. Pour le moment j'arrive à vivre de ma passion. C'est pas facile de jongler avec les horaires décalés mais on s'accroche. Mon métier c'est de changer. Tout les jours c'est différent. Un rien peut tout chambouler. Un nuage peut tout faire s'écrouler. Mais j'aime ça j'aime cet imprévu. 

Je pourrais pas toute ma vie vivre de ma passion. J'en suis consciente depuis peu. Et ça fait mal parce que le matin quand je me lève je me dis "chouette je vais faire ça aujourd'hui!" et j'y vais, je suis heureuse. Même si j'ai que 3h de sommeil dans les pattes. Même si j'ai mal à la tête. Et quand je vois à la fin de la journée leurs visages, quand j'entends leurs rires je me dis que j'ai réussi. Que je suis à ma place. 

Alors c'est sur vivre avec un contrat précaire de 20h/semaine, devoir fournir un garant à chaque occasion,être décrédibilisé à chaque fois ça fait pas du bien on va pas se mentir. Mais une passion ça se discute pas. 

Plus tard, quand je serais enfin grande, je ferais peut être autre chose plus dans la direction, dans l'administratif. Mais je sais que ces petites bouilles, ce bordel sans nom, cette agitation constante et l'imprévu permanent ça me manquera.

2 commentaires:

  1. Et oui... Il paraît que ce n'est pas un vrai métier... Mais que feraient les parents sans les animateurs?

    :-)

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  2. J'adore aussi l'animation ! Voir un tout petit pleurer et pleurer le matin car il ne veut pas quitter ses parents et changer du tout au tout en l'espace de quelques jours parce qu'il adore ce qu'on lui propose, entendre les parents dire "Je pense que venir ici lui a fait beaucoup de bien et qu'elle est prête à entrer à l'école", "Vous lui manquiez il voulait revenir"... ou encore voir mon petit voisin arriver chez moi après une journée d'animation, sa mère disant "Bon, pas le choix, il voulait absolument venir te voir !".
    Ok le salaire est pas toujours énorme. Ok ça peut être un milieu incertain du point de vue de l'insertion pro. Mais qu'est ce que c'est enrichissant ! Et qu'est ce que c'est bien de se sentir aimé par toutes ces petites bouilles !
    A tous ceux qui pensent qu'on fait ça "en second choix", parce qu'on a pas de diplômes, qu'on ne sait rien faire d'autre... j'ai envie de parler de toutes les responsabilités qui vont avec ce métier, de l'épuisement qu'on peut ressentir à certains moments le tout en gardant le sourire et en étant dispo et agréables avec les jeunes. D'ailleurs cette année, quand je travaillais comme assistante sociale, l'animation me manquait. Et oui, malgré mon diplôme d'Etat.

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